Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/431

Cette page n’a pas encore été corrigée

sipe l’ennui ; propriété qu’il doit en partie à sa qualité d’apéritif, mais sur-tout à celle de narcotique, dont l’effet est de condenser les esprits. Il faudroit essayer d’aspirer ou de fumer, à l’aide d’une pipe, à peu près comme le tabac, différentes substances, telles que le romarin et le bois d’aloës, dont la fumée est très dessiccative ; ainsi que la noix muscade et la feuille d’Inde.

925. Suivre la charrue dans un champ qu’on laboure, est encore un excellent moyen pour ranimer les esprits et exciter l’appétit. Mais, si l’on choisissoit, pour une promenade de cette nature, un champ qu’on prépareroit pour l’ensemencer de froment ou de seigle, elle pourroit devenir nuisible ; parce que, dans la saison où on laboure les champs destinés aux grains de ces deux espèces, la terre s’étant déjà épuisée à produire des végétaux durant l’été, ses émanations ont perdu ce qu’elles avoient de plus suave et de plus salubre. Ainsi, il faudroit préférer une terre où les cultiva-