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tgieuses, et qui se communiquent de corps corps, telles que la peste et autres semblables, quoique la cause morbifique exerce réellement son action sur le corps passif’, celui-ci ne laisse pas de la repousser et de s’en garantir quelquefois, en vertu d’une constitution énergique et vigoureuse, avant qu’elle ait fait une impression trop profonde, et qu’elle ait pris le caractère d’une maladic décidée ; de même, et à plus forte raison, dans les impressions d’âme à âme, ou d’esprit à esprit, quoique tel esprit agisse réellement sur tel autre cependant celui-ci peut, en résistant à son action, d’une manière victorieuse avant qu’elle ait fait une impression sensible, en rendre l’effet nul, ou presque nul. Aussi voit-on que les causes de cette nature agissent ordinairement sur les âmes foibles, sur les esprits sans énergie, tels que ceux des femmes, des malades, des individus timides et superstitieux, des enfans, et, en général, des animaux fort jeunes, comme l’observe le poëte