Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/394

Cette page n’a pas encore été corrigée

fois posé, ils bâtissoient dessus tout ce qu’il leur plaisoit. Dans un animal, ajoutoient-ils, quelque puisse être son volume, même dans une baleine, les sensations et les affections d’une partie se communiquent aussi-tôt à toutes les autres, et se répandent dans le tout en un instant ; comparaison qu’ils alléguoient pour nous faire entendre qu’aucune distance, aucune qualité réfractaire dans une matière non préparée, ne pourroit faire obstacle aux opérations magiques, mais que nous pourrions, par exemple, avoir en Europe le sentiment de ce qui se feroit à la Chine, et produire un effet quelconque, indépendamment et même en dépit des loix de la nature ; le tout sans aucune coopération de la part des anges ou des esprits de l’ordre inférieur, mais seulement en vertu de l’unité, de l’harmonie de la nature. Quelques-uns même ne s’arrêtoient pas à ce point, ils prétendoient que, si l’esprit de l’homme qu’ils qualifioient de microcosme, donnoit une certaine touche à l’esprit de l’u-