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tain temps. D’ailleurs, on pourroit assembler dans l’intérieur de la boite un certain nombre de ressorts, et les placer de manière que le ressort A sur sa fin, en levant un cliquet, permit au ressort B d’agir ; lequel, sur sa fin, en levant un autre cliquet, permettroit à un troisième ressort C d’agir ; et ainsi de suite à l’infini ; le poids que chaque ressort ajouteroit à la machine, n’étant presque rien par rapport à sa force. Si l’on exécutoit cette machine assez en grand, pour pouvoir y placer un homme, on aggrandiroit ou l’on multiplieroit les ressorts à proportion du poids, en doublant toutefois le nombre des ressorts nécessaires, afin qu’il pût en remonter une moitié, tandis que l’autre agiroit. Enfin, on pourroit employer, pour mettre les ailes en mouvement, la force expansive du feu, comme on l’a fait pour mouvoir les rames ou les vannes des bateaux automates. Nous avons plusieurs espèces de substances inflammables et très légères, qui fournissent une grande quantité de vapeurs, expansiles et élastiques, dont les forces réunies équivaudroient à celles de mille ressorts proprement dits.

3°. Il suffiroit, pour donner à la machine un mouvement progressif, d’y joindre deux petites ailes placées verticalement avec les mêmes conditions d’ailleurs que les précédentes ; et qui seroient mises en mouvement par deux petites roues, me-