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de sud d’une grande farce, très humides, et de longue durée, doivent naturellement succéder des vents de nord d’une force, d’un froid et d’une durée proportionnels. Lorsque le temps de la réaction et du vent de nord, qui en est la conséquence naturelle, répond à celui où le maximum de l’hiver a lieu ordinairement, il en doit donc résulter de grands froids.

N. B. L’on sait que, dans nos contrées, le vent souffle plus fréquemment du nord, du sud, ou des des rhumbs voisins, que de toute autre partie. Les principales causes de ces deux espèces de vents, et des vents en général, sont donc situées nord et sud, l’une par rapport à l’autre. Ces deux causes paroissent être le froid habituel de la région circumpolaire, et la chaleur habituelle de la zone torride, qui agissent et réagissent sans cesse l’une contre l’autre ; chacune de ces deux causes, passé un certain point, diminuant peu à peu, par cela même qu’elle augmente, les conditions favorables à sa propre action, augmentant proportionnellement celles qui favorisent l’action de sa contraire, et lui donnant enfin l’avantage ; que celle-ci lui rend à son tour, en vertu du même méchanisme, appliqué en sens contraire. L’air de nos zones tempérées, placé, pour ainsi dire, entre les deux grandes factions du monde physique, et ballotté par l’une et par l’autre alternativement,