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fort peu, parce qu’elle ne monte qu’à raison du vuide qui se forme à mesure que le volume de cette flamme diminue. Mais, au moment où elle s’éteint tout-à-fait, l’eau monte tout à coup en grande quantité ; parce qu’alors, cette flamme n’occupant plus aucune partie de l’espace, l’air et l’eau en même temps lui succèdent rapidement, et viennent occuper tout cet espace qu’elle a laissé vuide en s’éteignant[1]. Si, au lieu d’eau, on met dans l’assiette de la farine ou du sable, on observera le même effet ; ce qui ruine l’explication ordinaire par laquelle on suppose que le liquide attiré par la flamme monte pour lui servir d’aliment ; car elle fait monter ainsi toute espèce de corps indifféremment ; le mouvement de liaison produi-

  1. Il n’est pas vrai que la matière enflammée n’occupe plus aucune partie de l’espace, après son extinction ; mais seulement qu’elle occupe un moindre espace, à moins qu’on ne la suppose totalement anéantie ; supposition qui seroit absurde.