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tité de plus. Ils ajoutent que cette différence est beaucoup plus sensible dans le vin que dans l’eau. Quoique ce fait paroisse, à la première vue, assez étonnant, on peut faire disparoître tout le merveilleux par une explication triviale, en disant que, lorsque l’on verse la liqueur des bouteilles dans le grand vaisseau, il s’en perd une partie qui s’attache aux parois de ces bouteilles. Cependant, on pourroit attribuer cet effet de une cause plus cachée ; savoir : que la liqueur n’est pas aussi comprimée dans le grand vaisseau que dans les bouteilles ; car, dans ce vaisseau, ce qui se présente à la rencontre de la liqueur et qui la presse le plus, c’est cette liqueur même dont elle est environnée ; au lieu que, dans les bouteilles, ce qui la presse le plus, ce sont leurs parois qui, prises en total, forment une très grande surface ; compression qui l’empêche de se dilater de nouveau, et de recouvrer son premier volume[1].

  1. Il nous semble que, pour vérifier ce fait, il