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sieurs années. Aujourd’hui même, en Russie, et dans d’autres contrées septentrionales, où le vin est rare, on y supplée par une sorte d’hydromel pur et vineux ; liqueur qui, lorsqu’elle est faite avec soin, est fort limpide, et fournit une sorte de boisson très salubre. Les Gallois en ont une du même genre, mais elle est un peu plus composée ; ils y font entrer certaines plantes herbacées, et des substances aromatiques. Quoi qu’il en soit, pour remplacer jusqu’à un certain point le miel que, dans nos contrées, on n’emploie plus à cet usage, ne pourroit-on pas faire avec le sucre même, une sorte d’hydromel (nom qu’au défaut d’un autre nous pouvons lui donner), mais où il n’entreroit point de miel, liqueur qui, après avoir subi une coction suffisante, étant suffisamment cuite, seroit peut-être de garde comme l’hydromel proprement dit. Cette boisson, il est vrai, seroit moins détersive, moins apéritive et moins laxative que l’hydromel ordinaire ; mais elle seroit