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On observe aussi que des lieux où urinent un grand nombre de personnes, s’exhale une odeur qui a quelque analogie avec celle de la violette, et que l’urine d’une personne qui a mangé de la muscade, exhale aussi une odeur agréable[1].

Les notions générales, vagues et superficielles, sur les élémens et leurs com-

    sir est une douleur commencée. Ainsi, pour jouir, il faut souffrir.

  1. Ce sujet un peu rebutant pour des femmelettes, ne rebute point le vrai plilosophe qui en sent toute l’utilité ; il sait qu’il est lui-même le produit d’une substance excrémentitielle, et nourri par des substances dont la plupart se sont nourries, en partie, d’autres excrémens, et quelques-unes même, des siens. La nature ne nous prête ses matériaux que pour un instant ; elle les reprend presque aussi-tôt, pour en former, ou en nourrir d’autres êtres, qu’elle détruira ou diminuera aussi, pour en former ou en nourrir d’autres encore, et ainsi de suite à l’infini ; en ne laissant jamais de vuide dans son vivant atelier, dont tous les rebuts redeviennent matériaux, et en parcourant un cercle éternel que la pensée humaine n’embrassa et n’embrassera jamais.