Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/239

Cette page n’a pas encore été corrigée

la lumière, des couleurs et des sons, qui, en conséquence, se portent à des distances beaucoup plus grandes. Je sais que l’odeur qui s’exhale des bois de citronnier ou d’oranger, et des plaines couvertes de romarins, se portent à de grandes distances en mer ; peut-être même à celle de vingt milles. Mais au fond, qu’est-ce que cela ? Le bruit du canon se porte aussi loin cependant le mouvement dont il est l’effet est resserré dans une sphère bien étroite ; au lieu que ces bois et ces plaines dont nous parlons, occupent de grands espaces. De plus, on voit que les odeurs s’attachent aux corps solides ; comme le prouve celle des gants parfumés, ce qui démontre suffisamment leur nature corporelle, sans compter qu’elles sont souvent de très longue durée ; ce qu’on ne peut dire des sons ni de la lumière.

Observations sur les odeurs, soit fétides, soit agréables.

834. Les excrémens de la plupart des