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que le plaisir même qu’éprouvent les oiseaux de ces deux espèces, lorsque l’air devient plus dense et plus humide ; plaisir qui les excite à se mettre en mouvement, à voler en troupe, et à battre aussi des ailes (quelle que soit d’ailleurs la direction qu’ils prennent). On doit être d’autant moins surpris de voir les oiseaux aquatiques donner des signes de joie, lorsque l’air devient analogue à l’eau, leur élément, que les oiseaux terrestres, comme on le sait, se plaisent également dans un air humide, et aiment à se baigner. C’est en vertu de la même cause qu’on voit alors certains oiseaux se plumer ou arranger leurs plumes ; qu’on entend les oies crier fréquemment ; et que les corneilles semblent implorer, appeler la pluie ; tous signes de la sensation agréable qu’éprouvent ces oiseaux à mesure que l’air s’amollit et se détend.

823. Lorsque le héron s’élève fort haut, et paroît même quelquefois au-dessus d’un nuage, c’est un signe de vent ; au