Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/226

Cette page n’a pas encore été corrigée

connoissons ordinairement la direction du vent qui souffle que par celle qu’il fait prendre aux herbes, aux brins de paille, aux plumes et autres corps légers qu’il élève dans l’air. Lorsque le vent s’élève des profondeurs de la mer, non-seulement il produit un bruit sourd, qui paroît venir de l’eau, mais de plus il fait monter à sa surface de petites bulles et une écume blanche, en forme de cercles ; car un vent de cette espèce n’est pas sensible à sa première éruption, et ne le devient qu’au moment où, sortant de dessous l’eau en certaine quantité, il prend un peu de corps et de force.

821. Nous avons parlé ci-dessus de l’indication fournie, soit par les cendres qui se détachent des charbons, soit par les brins d’herbe ou de paille, et autres corps légers que le vent agite et disperse. Ainsi, en général, des corps légers de cette espèce, comme plumes, duvets de chardons etc. mis en mouvement, et flottant çà et là dans l’air, décèlent un vent prêt à s’élever, et qui n’est annoncé par aucun souffle sensible.