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seroit inutile de faire ici la complète énumération.

697. Les anciens s’imaginoient que les insectes prenoient fort peu d’alimens ; ce qui prouve qu’ils n’avoient fait sur cette classe d’animaux que des observations très superficielles : car l’on sait que les sauterelles dévorent en peu de temps toute l’herbe d’une vaste contrée ; que les vers à soie rongent fort vite les feuilles de mûrier, et que les fourmis font d’amples provisions. Il est vrai cependant, que les animaux qui dorment ou demeurent immobiles durant une partie de l’année, tels que les loirs, les chauve-souris, etc. mangent fort peu dans cet état d’inertie. Tous les insectes sont dépourvus de sang ; ce qui peut venir de ce que le suc dont leur corps est rempli, est tout homogène, tout d’une seule espèce, et non de nature à former des substances de différente espèce, telles que le sang, la chair, la peau, les os, etc. comme dans les animaux parfaits. Aussi voit-on beaucoup de diversité dans leurs