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plumes. Ainsi, quoique leur chair soit ordinairement plus délicate que celle des animaux terrestres, le grand volume de leur plumage doit paroître d’autant moins étonnant, que, dans la totalité de leur corps, les instrumens d’assimilation et les molécules assimilées, ainsi que les instrumens d’excrétion et les matières rejetées, sont plus subtils et plus déliés. De plus, pour revenir à notre espèce, on sait que la tête de l’enfant naissant est couverte de poils, et qu’on n’en voit point sur les autres parties de son corps ; différence qui peut venir du défaut de perspiration au sommet de la tête ; la plus grande portion de la matière propre pour former des poils dans les autres parties du corps, s’exhalant par la transpiration insensible[1]. Car le crâne étant formé d’une matière très solide et très compacte, doit, par cela seul, se nour-

  1. Il y a, dans le corps humain, des parties qui transpirent beaucoup, et qui n’en sont pas moins velues.