Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/461

Cette page n’a pas encore été corrigée

fournit d’excellent bois de chauffage. Il en est de même de beaucoup d’autres.

659. Que tel arbre, telle plante, etc. croisse dans tel pays plutôt que dans tel autre, c’est souvent l’effet du hazard ; car il en est qui ont été transplantés, et qui ont réussi dans le nouveau sol ; entr’autres les roses de Damas, qui étoient à peine connues en Angleterre, il y a cent ans ; et qui aujourd’hui y sont si communes. Mais si certains végétaux se plaisent plus dans telle espèce de sol que dans toute autre, c’est un effet de leur constitution naturelle et de leurs qualités spécifiques. Par exemple, le pin et le sapin se plaisent sur les montagnes ; le peuplier, le saule et l’aune végétent plus vigoureusement le long des rivières ou des ruisseaux, et en général dans les terreins humides. Le hêtre aime les taillis ; mais alors il vaut mieux isoler un peu les arbres de cette espèce, et les mettre en baliveaux. Le genévrier réussit dans la craie, et il en est de même de la plupart des arbres à fruit. Le fenouil marin (ou