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avant dans la terre ; aussi voit-on qu’ordinairement ils montent beaucoup : c’est cette envie de s’approcher du soleil qui fait que leur partie extérieure s’étend peu horizontalement ; et la même cause agissant dans le sein de la terre, pour s’éloigner moins du soleil, ils s’étendent latéralement[1]. On observe même que certains arbres qui ont été plantés trop profondément, déterminés ensuite par cette tendance à s’approcher du soleil, abandonnent leur première racine, et en poussent une autre plus près de la surface du terrein[2]. On sait aussi que l’olivier est

  1. Je traduis ce passage mot à mot, et d’après l’original anglois qui est le véritable, afin que le lecteur sente la nécessité de m’accorder un peu de liberté dans cette traduction. On voit qu’il suppose aux végétaux, des goûts, des désirs, des projets et des mouvemens conformes à leurs penchans ; mais il suffit, pour rentrer dans la physique, de substituer à ces mots, désir, envie, volonté, le mot tendance.
  2. Ils en poussent une autre, parce que cette racine pivotante rencontrant le tuf ou la pierre