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donnent le nom de salgaz, qui reste toujours à flot, et qui, en se répandant sur les eaux dans un fort grand espace, y forme une sorte de prairie. Au reste, il est certain qu’on extrait, des cendres de toutes les plantes, des sels dont on fait ou peut faire usage en médecine.

646. Un auteur ancien parle d’une plante toute hérissée d’épines, qui croit dans l’eau, et à laquelle il donne le nom de lincostis : il ajoute que sur les feuilles de cette plante naît une plante d’une autre espèce[1], ce qu’il attribue à une certaine quantité d’humor aqueux, qui se ramasse entre ces épines, et qui, putréfié par l’action du soleil, est susceptible de germer : mais je me souviens d’avoir vu une singularité du même genre ; savoir : une rose naissant d’une au-

  1. Le nom de cette plante est en latin, même dans l’original anglois ; et comme l’auteur n’indique jamais les sources où il puise toutes ses fables, on ne peut y puiser d’autres petits contes, pour éclaircir les siens.