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très tendre. Mais il est un grand nombre de plantes qu’aucune préparation ne peut rendre comestibles ; telles que l’absynthe, les gramen, le bled verd, la centaurée, l’hyssope, la lavande, le baume, etc, La raison de cette différence est, qu’il manque aux plantes de cette dernière classe, deux genres de saveurs, auxquelles est inhérente la faculté nutritive ; savoir : la saveur grasse et la saveur douce ; et qu’elles ont au contraire une saveur amère ou âcre, etc. ou des sucs trop crus, pour qu’aucun genre de préparation puisse les mûrir au point d’en faire des substances alimentaires. Généralement parlant, les plantes et les fruits comestibles ont ces deux saveurs dont nous parlons, soit l’une on l’autre, soit toutes les deux ; par exemple, elles se trouvent dans l’oignon, la laitue, etc.[1]. Mais il paroît que cette onctuosité requise, et en effet résidante dans

  1. Il ne détermine pas avec assez de précision ce qu’il entend par saveur grasse et saveur douce.