Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/404

Cette page n’a pas encore été corrigée

608. Quant à la distinction des sexes, dans les plantes, on l’a du moins marquée par des dénominations dans plusieurs espèces ; par exemple : on distingue la pivoine mâle et la pivoine femelle ; le romarin mâle et le romarin femelle ; il en est de même du houx et de beaucoup d’autres. Mais la génération par voie d’accouplement, n’a jamais lieu dans les plantes[1]. Ce qui en approche le plus, c’est ce qu’on rapporte sur le palmier mâle et le palmier femelle : lorsqu’ils sont plantés l’un près de l’autre, nous dit-on, ils se penchent l’un vers l’autre, comme pour s’embrasser, Mais, pour les maintenir dans une attitude droite, et les empêcher de se pencher ainsi, on attache une corde qui va de l’un à l’autre ; et par le moyen du double contact de ce corps intermédiaire, ils jouissent sans peine de ce contact mutuel qu’ils désirent. Mais cette relation nous paroît fabuleuse, ou du moins fort

  1. Linnée n’est pas de ce sentiment.