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Cette pratique est également avantageuse aux terres à bled et aux prairies : elle le sera encore plus si ces terres en pente sont fécondes, parce qu’alors les eaux en passant entraîneront un peu de la graisse du sol[1]. Mais, de quelque manière qu’on emploie ce moyen, il sera toujours d’une grande utilité. Généralement parlant, les terres qui se trouvent couvertes d’eau durant l’hiver, soit par l’effet de quelque débordement, ou par toute autre cause, n’en sont que plus fécondes l’été suivant. C’est peut-être parce que ces eaux entretiennent la chaleur de la terre, et lui donnent une sorte de nourriture. Cependant les habitans des pays marécageux prétendent qu’il faut avoir l’attention de faire de bonne

  1. Sans doute ; mais ce qu’elles donneront aux terres les plus basses, elles l’ôteront aux terres les plus élevées ; il en sera de ces terreins et de leurs propriétés, comme de nous car ici et par-tout, ce que l’un gagne, l’autre le perd ; et il est très difficile de faire du bien aux uns, sans faire du mal aux autres.