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poirier (en latin pyrus, nom qui, suivant certains critiques, est dérivé du mot grec πνρος (puros) feu), Il en est de même du sapin, du cormier, de l’oranger, du tilleul, etc. Quelques-uns s’étendent davantage latéralement, et poussent beaucoup de branches, comme le hêtre et ses variétés. D’autres enfin n’affectent aucune figure particulière et déterminée. La cause de cette dispersion, ou de cette disposition confuse des branches, dans certaines espèces, est la prompte éruption de la sève, dont l’effet est d’empêcher que l’arbre ne croisse beaucoup en hauteur, et ne soit de belle tige ; la plupart de ses branches poussant latéralement, sans ordre et près de terre. Quant à la figure pyramidale du poirier et de ses analogues à cet égard, il est aisé de l’expliquer, en supposant que la sève, retenue dans le tronc long-temps avant la pousse, et se portant du centre à la circonférence au moment de son éruption, se distribue uniformément et agit également dans toutes les directions. Enfin,