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plutôt ; et de ce genre sont le pêcher, le cornouiller, le prunellier, l’amandier, etc. Cette floraison plus hâtive semble être l’effet d’une disposition expresse de la divine providence : autrement, les fruits qui doivent succéder à ces fleurs, ne profiteroient pas assez long-temps de l’action du soleil, pour parvenir à une complète maturité[1].

  1. On doit observer aussi que les fruits transportés autrefois des pays chauds dans nos contrées, tels que la pêche, le raisin, etc. sont ceux qui mûrissent le plus tard ; et qu’au contraire ceux qui sont naturels aux climats froids, comme la fraise, la groseille, la cerise (qu’on a trouvés prodigieusement multipliée dans les parties méridionales de la Sibérie), sont ceux qui mûrissent le plutôt. J’ai trouvé des fraisiers et des groseilliers dans des fentes de rochers pendant en sur-plomb, sur les côtes de l’île de Terre-Neuve, ou plutôt de l’île du Quairpont, qui n’est séparée de la grande île que par un petit détroit : leurs fruits étoient mûrs au mois de juillet, quoique la température fût souvent assez froide, On y trouve une autre plante fort basse, connue des marins sous le nom de plate-bière, dont la feuille a quelque analogie avec celle