Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/344

Cette page n’a pas encore été corrigée

ve), qui se nourrit des baies de cette plante ; mais qui souvent, ne pouvant les digérer, les rejette en entier avec ses excrémens : et cette graine venant à tomber dans quelque fente, y produit le gui. Mais on doit regarder cette relation comme une fable ; car il n’est pas probable que ces oiseaux recherchent un aliment qu’ils ne peuvent digérer[1] ; et quand on accorderoit ce point, il est beaucoup d’autres raisons qui ôtent à cette opinion toute probabilité. 2°. Cette plante ne croît que sur certaines espèces d’arbres, dont les fruits ne sont pas de nature à attirer ces oiseaux, et à leur servir d’aliment. Mais il se peut que l’oiseau en question se nourrisse des baies du gui, et qu’en conséquence on l’ait vu souvent se percher sur les branches d’arbres qui le produisent ; ce qui aura sans doute donné lieu à ce conte. Mais un autre fait qui

  1. Il se peut qu’ils avalent ces baies, par la même raison qu’ils avalent de petites pierres qu’ils ne digèrent pas non plus.