Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/343

Cette page n’a pas encore été corrigée

scur, et remarquable par la propriété qu’elle a de s’enfler et d’acquérir un volune prodigieux, lorsqu’on la jette dans l’eau chaude. C’est un remède éprouvé pour les esquinancies et les inflammations à la gorge ; ce qui annonce que sa substance est émolliente et adoucissante.

554. Enfin, un autre genre d’excroissance spongieuse, c’est celle qu’on trouve ordinairement sur les racines du larix (ou mélèse), quelquefois aussi sur celles du cèdre et d’autres espèces d’arbres. Elle est friable et d’un blanc éclatant, Elle est connue sous le nom d’agaric, et l’on en tire une drogue estimée en médecine, par la propriété qu’elle a d’évacuer les phlegmes et les humeurs tenaces. Elle a aussi celle de désopiler la rate ; mais elle est nuisible à l’estomac : sa saveur paroît d’abord douce, puis amère.

555. Le gui est la seule plante parfaite qui croisse sur d’autres plantes. Suivant une tradition ridicule, il est un oiseau appelé l’oiseau du gui (espèce de gri-