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un obstacle à la nutrition des plantes[1], et en partie à la viscosité de cette terre, qui, en arrêtant ou gênant le mouvement de la sève, l’empêche de monter avec force, et de se distribuer dans les parties hautes.

544. Nous avons dit, dans les articles précédens, que les arbres coriagineux (dont l’écorce est trop adhérente et trop serrée), étoient stériles, et se couvroient de mousse ; nou savons ajouté qu’on pouvoit corriger ce vice, en faisant çà et là de petites hachures dans leur écorce : ainsi, par la raison des contraires, si on lie un arbre, à l’aide d’une corde bien serrée qui fasse plusieurs révolutions autour du tronc ou des branches, ou par tout autre moyen semblable, on le verra

  1. Pour qu’une plante puisse se nourrir, il faut que les suce alimentaires puissent pénétrer intimement toute sa substance ; pour qu’ils puissent la pénétrer, il faut que ses pores s’ouvrent, et que ses parties s’écartent un peu les unes des autres. Or, le froid rapproche les parties, contracte et ferme ; la chaleur écarte, dilate et ouvre.