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jecturer que le jaune est une couleur qui dépend d’une sève moins abondante que le verd, et, qu’à cet égard, il a plus d’analogie avec le blanc. D’ailleurs, on a observé que ces feuilles jaunes du houx se trouvent toujours sur le côté de l’arbre qui est exposé au nord, ou au nord-est[1]. Il y a aussi des racines de cette couleur ; par exemple, les carottes. Il est d’antres plantes, telles que l’amaranthe, dont la tige et les feuilles sont d’une couleur de sang ; et d’autres encore, dont la couleur tire sur celle de pourpre ou sur le rouge. Telles sont une variété de la sauge, une variété de la menthe et le rossoli. Quelques autres ont des feuilles toutes blanches ; de ce genre sont une autre espèce de sauge, et une autre espèce de menthe. Mais jamais on ne vit

  1. Ou au nord-ouest, appelé Mistrau dans le dialecte provençal (mot dérivé du mot italien Maëstro, qui désigne ce vent) ; comme je l’ai observé moi-même dans un petit bois de houx, à une demi-lieue de Marseille, sur la route de cette ville à Aix ; bois qui borde la route à gauche.