Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/264

Cette page n’a pas encore été corrigée

puisse se pénétrer précisément de celles où réside la propriété en question : mais il auroit peut-être un peu plus d’effet, si l’on mêloit la substance médicale avec du fumier ; car la semence ayant la faculté naturelle de pomper l’humor du fumier, elle pomperoit peut-être en méme temps un peu de la qualité dont il seroit imbu.

Le quatrième moyen est d’arroser fréquemment la plante avec une eau où l’on ait fait auparavant infuser la substance médicale[1]. Ce moyen nous paroît préférable aux trois premiers[2].

  1. Spalanzani, qui a traduit en italien la contemplation de la nature (de Charles Bonnet), a mis en tête de cette traduction une excellente préface, où l’on trouvera des expériences fort curieuses, tendant à colorer des plantes en les arrosant avec des eaux chargées de la couleur qu’on veut leur donner ; expériences qui ont réussi.
  2. J’entrevois un cinquième moyen qui seroit encore préférable à ce quatrième ce seroit de le combiner avec les trois autres ; car, pourquoi opter entre des choses qu’on peut réunir ?