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500. Cependant, comme nous pourrions, en témoignant sur ce point une excessive incrédulité, former une sorte de préjugé qui empêcheroit peut-être de faire des expériences utiles en ce genre ; expériences d’ailleurs indiquées par des auteurs anciens et respectables, nous avons cru devoir exposer ici, en peu de mots, les quatre espèces de moyens proposés jusqu’ici, pour donner aux plantes des propriétés médicales.

Le premier est de fendre la racine, et de verser dans cette fente la liqueur imprégnée de la substance médicale ; telle que la scammonée, l’opiun, l’ellébore, la thériaque, etc. et de lier en suite les deux parties séparées.

L’opinion qui a fait imaginer ce moyen, nous paroît dénuée de fondement, attendu que la racine, tirant immédiatement

    des sucs de différentes espèces, et analogues à leurs constitutions respectives puisque des plantes d’espèces très différentes peuvent se nourrir assez long-temps d’eau pure et d’eau seule.