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pour rejeter ces procédés, est que ces substances qu’on propose d’employer, n’étant plus dans l’état de végétation, et étant comme mortes, n’ont plus la faculté de nourrir l’arbre ou la plante ; car, s’il étoit possible de produire dans les végétaux quelque altération notable, relativement aux qualités de cette espèce, on n’y pourtoit parvenir qu’en employant quelque matière qui fût de nature à pouvoir leur servir d’aliment, et qu’ils pussent convertir en leur propre substance.

Mais si nous tournons notre attention vers le règne animal, nous y trouverons quelques faits qui pourront nous mettre sur la voie. Par exemple, on sait que le lait des vaches, nourries d’ail sauvage, a une saveur d’ail, et que la chair des moutons qui paissent le serpolet, en est plus agréable au goût[1]. Galien nous dit que, dans le traitement d’un squirre au foie, il administra le lait d’une vache qui ne paissoit que certaines herbes

  1. Il en est de même des moutons de pré salé.