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transplantation, et que le fruit reste dans la terre. Les mêmes auteurs ajoutent qu’on obtiendra le même effet si ce pot qui enveloppe le fruit, étant vuide, on a seulement l’attention de le soutenir avec un échalas lorsqu’il pend de l’arbre[1] ; et qu’en faisant quelques trous à ce pot, on sera encore plus assure du succès ; phénomène qu’on explique ainsi. D’abord, le fruit est garanti par ce pot, de l’ardeur excessive du soleil, et des trop grandes variations de la température puis, ce fruit, tendant naturellement à jouir du contact immédiat de l’air libre, et à profiter de l’action du soleil, est excité, par le moyen de ces trous, à s’approcher de l’un et de l’autre, autant qu’il

  1. Une autre épreuve à faire, ce seroit d’envelopper d’un petit sac de papier huilé les fruits, un peu avant qu’ils soient tout-à-fait mûrs, et en les laissant sur l’arbre : l’effet de cette enveloppe seroit-il d’augmenter ou de diminuer leur volume et leur qualité ? C’est l’expérience seule qui peut répondre à ces deux questions d’une manière satisfaisante.