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prunellier ; tous arbres de nature très humide[1]. J’ai appris qu’on avoit tenté cette greffe sur l’orme, et qu’elle avoit réussi,

454. Il est prouvé par l’expérience, qu’on obtient des fleurs plus grandes et plus belles, en transplantant le pied qui les donne ; car, toute terre nouvellement remuée, étant plus poreuse et plus perméable, la nourriture arrive ainsi plus aisément à la plante. Peut-être suffiroit-il, pour obtenir de plus gros fruits, de réitérer souvent la greffe des mêmes rejetons. Je veux dire que si, après avoir pris un rejeton bien sain, et l’avoir greffé la première année sur un tronc, on le coupoit la seconde année, pour le gref-

  1. Une autre greffe à tenter, ce seroit celle des petites plantes ; par exemple, celle des plantes à fleur, dont la tige et les branches ont un peu de consistance ; on obtiendroit peut-être par ce moyen des variétés fort curieuses. Mais, selon toute apparence, nous dira-t-on, une telle greffe ne réussira pas : sans doute, répondrons-nous, sur-tout si on ne l’essaie point.