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en espalier, à l’exposition du nord, mais de manière que sa partie supérieure débordant le mur, fût ainsi exposée au midi. On espéroit que, par ce moyen, les racines et le bas de l’arbre jouissant de l’ombre et de la fraîcheur, tandis que les branches et les fruits seroient frappés par les rayons solaires, l’arbre et ses fruits y gagneroient ; mais cette tentative n’a point été heureuse : ce qui devoit être ; car, quoique la racine soit renfermée dans le sein de la terre l’action du soleil ne lui est pas moins nécessaire qu’au corps extérieur de l’arbre ; et les parties basses de ce corps ont encore plus besoin de cette chaleur que les parties hautes comme nous le voyons par la précaution qu’on a quelquefois d’envelopper de paille le bas de la tige de certains arbres.

432. Ce sont ordinairement les fruits des branches les plus basses qui grossissent le plus, et qui mûrissent le mieux[1]. C’est ce dont on voit la preuve dans

  1. On voit assez souvent des arbres-nains qui