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429. On a fait sur des arbres stériles l’expérience suivante. Après avoir fendu deux ou trois des plus grosses racines, on a mis une pierre dans chaque fente ; pour empêcher les deux parties séparées de se rapprocher, et l’arbre a recouvré sa fécondité, Il se pourroit qu’avant l’opération, la racine de cet arbre fût, pour ainsi dire, coriagineuse[1], comme le tronc l’est quelquefois. Quant à cette pierre, il est visible qu’elle est nécessaire pour tenir écartées lune de l’autre les deux parties de la racine.

    l’aide de la partie surabondante de sa substance ; il n’a cette faculté qu’à l’âge et dans les momens où il a un superflu.

  1. Je suis obligé de forger ce mot, faute d’équivalent. Il vient du mot latin coriago (en anglois, hide-bound) : ce mot désigne une maladie à laquelle les bœufs sont sujets, et qui vient de ce que leur peau est tellement adhérente à leurs côtes, qu’ils peuvent à peine se mouvoir. Il paroît que celle dont il parle a pour cause une écorce trop adhérente et trop serrée contre le bois ; car l’écorce est, pour ainsi dire, la peau de l’arbre, comme la peau proprement dite est l’écorce de l’animal.