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sif[1] : conséquence fort encourageante pour les grands buveurs[2], et qui confirme aussi ce que nous avons avancé dans un des articles précédens ; savoir : que la bière et la viande, ou les racines incorporées ensemble, comme elles le

  1. Cette conséquence est trop générale ; celle-ci paraît mieux fondée : puisqu’on peut faire croître une plante plutôt avec de l’eau sans terre, qu’avec de la terre sans eau, l’eau est donc plus nécessaire que la terre à la nourriture des plantes. Mais, puisque la combinaison de ces deux substances leur est plus avantageuse que l’emploi de l’une des deux, on en peut conclure qu’elles sont toutes deux, sinon nécessaires, du moins utiles. Il paroit que l’eau pompée par les plantes charrie des parties terrestres, qu’elle y insinue en y pénétrant elle-même, et qui entrent ainsi dans leur composition. Il se pourroit qu’une plante tirée de terre, et qui auroit déjà, pour ainsi dire, un fonds de substance terrestre, fût, par cette raison même, en état de végéter à l’aide de l’eau pure, et que sa première, seconde, ou troisième, etc. génération ne fût pas susceptible d’une telle végétation.
  2. De quoi ? est-ce de vin ou d’eau ? c’est ce qu’il ne dit pas.