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dessus. Il poussa des feuilles d’un beau verd et des boutons, au bout de dix jours ; ce qui en dura sept, pendant lesquels il végéta assez vigoureusement, et ne donna aucun signe de dépérissement, puis ses feuilles tombèrent ; mais ensuite il reprit de la vigueur ; les nouveaux boutons s’ouvrirent, et ils se couvrirent une seconde fois de jolies feuilles ; ce qui dura trois mois ; après quoi, ayant été obligés de partir, nous ne pûmes suivre plus long-temps cette expérience. Mais il faut remarquer que ses feuilles étoient blanchâtres et plus pâles que celles des rosiers ordinaires[1] qu’on laisse en plein air, et que ses premiers boutons ne parurent qu’à la fin d’octobre. On peut présumer que, si l’expérience eût été faite au printemps, il auroit végété encore plus vigoureusement, et peut-être jusqu’au point de fleurir ; et alors on pourroit, par ce moyen, se procurer des roses au milieu d’un étang ; en y tenant ces rosiers, en

  1. Il se contredit un peu.