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que de le pomper et de l’absorber. Aussi voit-on que les nègres sont ordinairement très charnus et très corpulens, mais en même temps très mal faits et très laids ; ayant, par exemple, les lèvres excessivement grosses, etc, ce qui prouve assez que, dans les sujets de cette classe, l’huimidité est retenue au dedans, et non déterminée au dehors. Nous voyons de plus que les contrées dont les habitans sont de cette couleur, abondent en eaux, comme rivières, lacs, etc. par exemple, Méroë, qui étoit la capitale de l’Éthiopie, étoit bâtie au milieu d’un grand lac ; et le Congo, région habitée par des nègres, est aussi arrosé par de grands fleuves. On en peut dire autant des rives du Niger, ainsi que de la contrée située au-delà du Cap-Verd, et où l’excessive humidité occasionne fréquemment la peste. Mais l’Abyssinie, la Barbarie et le Pérou, dont les habitans sont de couleur tannée, olivâtre ou blafarde, sont, généralement parlant, des régions sablonneuses et sèches. Quant à ce qui regarde ces Éthio-