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et qui, étant ainsi agité, doit porter l’odeur plus loin.

389. Les plantes, dont les feuilles sont sans odeur, sont ordinairement celles dont les fleurs exhalent l’odeur la plus suave. De ce genre sont la violette, la rose, la pariétaire, la giroflée, de la grande ou de la petite espèce ; l’œillet, le chèvre-feuille, la fleur de vigne, de pommier, de tilleul, de fèves, etc. La raison de ce phénomène paroît être que, dans les plantes qui ont assez de force et de chaleur pour que leur partie odorante pénètre dans les feuilles, la fleur qui doit perdre d’autant, ne peut plus donner qu’une odeur foible, en comparaison de celle des feuilles ; mais lorsque la plante a moins de chaleur, ses esprits ne sont suffisamment digérés, atténués et séparés des sucs grossiers, que dans la floraison, et non plutôt.

390. Il est, comme nous l’avons dit, des substances odorantes qui, étant brisées, pilées, broyées, etc. exhalent une odeur plus suave : au contraire, les fleurs