Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/98

Cette page n’a pas encore été corrigée

Prenez, par exemple, des violettes ; faites-en infuser une bonne poignée dans deux pintes de vinaigre, qu’elles y restent l’espace de trois quarts d’heure, après quoi vous les ôterez ; et réitérez jusqu’à sept fois l’infusion, en renouvelant chaque fois les violettes, et en en mettant toujours la même quantité : vous aurez par ce moyen un vinaigre tellement chargé du principe odorant de ces fleurs, que, si, au bout d’un an, vous en faites apporter dans un vinaigrier, vous en sentirez l’odeur avant qu’on vous le serve. Remarquez que ce n’est pas dans les premiers jours que cette odeur se fait le plus sentir, mais qu’après un certain temps elle commence à prendre de la force, et devient ensuite de plus en plus forte.

18. Cette règle, que nous venons de prescrire, est de la plus grande utilité pour la préparation des médicamens, et pour les infusions de toute autre espèce. Par exemple, les feuilles de bourrache contiennent un esprit éminemment