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coup d’effets communs. La chaleur dessèche les corps susceptibles d’une facile évaporation, tels que les membranes, les feuilles, les racines, le bois, etc. L’effet du temps est également de dessécher, comme on l’observe dans les substances dont nous venons de faire l’énumération. La chaleur dissout et rend liquides les substances qui retiennent leurs esprits, comme le prouve la liquéfaction d’une infinité de corps exposés à son action. Le temps produit le même effet dans les corps qui ont peu de consistance ; effet sensible dans le miel, qui à la longue devient plus liquide ; ainsi que dans le sucre et dans les vieilles huiles, qui, en se

    entendre par ce mot, de petites causes, dont la multitude, le concours et l’action continue ou réitérée compensent la foiblesse. Cependant nous permettons aux poëtes de personnifier encore le temps, pourvu que désormais à cette faux qu’ils lui donnent ordinairement pour attribut, ils aient soin de substituer une lime ; car le temps ne fauche point, mais il dégrade insensiblement ; il mine, il use.