Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/462

Cette page n’a pas encore été corrigée

290. La génération et l’extinction subite du son doivent être attribuées à l’une ou à l’autre des deux causes suivantes. Ou l’air, souffrant de la part du son qui s’y introduit, une sorte de violence, se rétablit aussi-tôt à peu près comme l’eau qui, étant frappée et divisée par un corps, forme différens cercles, jusqu’à ce que le mouvement imprimé aux parties de sa surface soit totalement détruit : ou l’air, peut-on dire encore, se pénètre, s’imbibe aisément du son ; mais il ne peut le retenir ; ce fluide ayant d’abord une tendance, une disposition secrète à recevoir le son, qui ensuite est comme suffoqué par les qualités plus grossières et plus matérielles de ce même fluide[1].

    une sphère creuse de 1 120 pieds de rayon, et dont sa bouche occuperoit le centre.

  1. Quelle physique ! Le son paroit être l’effet d’un mouvement de vibration imprimé par le corps sonore aux parties de l’air ; ce mouvement se communique de proche en proche, et, comme tout autre mouvement de cette nature, s’affoiblit peu à peu en se communiquant.