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Cependant on n’observe rien de semblable dans les canonniers, dans les meuniers, ni dans ceux qui habitent sur les ponts.

277. L’impression des couleurs est tellement foible, qu’elles n’agissent que par des lignes droites, et par des rayons convergens, formant un cône dont la base est la surface de l’objet, et dont le sommet est dans l’œil[1]. En sorte que la vision, par rapport aux couleurs, paroît être l’effet de la simple réunion, du simple concours des rayons ; lesquels, suivant toujours la ligne directe, ne produisent point de rayons secondaires, sinon par la réflexion, dont il n’est pas question ici ; car ces rayons, en traversant le milieu

  1. De chaque point lumineux ou éclairé d’un objet visible, partent des rayons divergens et formant un premier cône dont la base est la prunelle ; mais ensuite ces rayons réfractés par les trois humeurs de l’œil forment un second cône, qui a aussi pour base la prunelle, et dont le sommet tombe sur cette partie sensible de l’œil, qui est le siège propre et immédiat de la vision.