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à l’œil ; lesquelles pourtant demeurent aussi quelque temps suspendues dans le milieu ; comme le prouve l’exemple d’un anneau tournant rapidement, qui paroît une sphère ; celui d’une corde de violon, qui, lorsqu’on la pince avec force, paroît se multiplier ; et celui d’un flambeau transporté dans l’éloignement, qui paroît laisser après lui une traînée de lumière ; enfin, celui du crépuscule, et une infinité d’autres phénomènes de même nature, Mais nous ne balançons pas à attribuer aux sons une plus longue durée qu’aux impressions des objets visibles, les vents portant les premiers soit vers le haut, soit vers le bas ; sentiment où nous sommes confirmés par la considération de cet intervalle de temps qui s’écoule entre le son et le coup qui le produit ; comme on l’observe dans un coup de canon entendu à la distance de vingt milles.

275. Les objets visibles n’ont en eux-mêmes rien de déplaisant, de choquant ; mais on n’en peut dire autant des objets