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ne sont pas susceptibles de directions si précises[1]. Aussi n’a-t-on pas encore découvert le moyen de produire à volonté des échos artificiels[2], et ne connoît-on encore aucun écho qui se fasse entendre dans un lieu fort étroit[3].

243. Les échos naturels sont produits

  1. On a prouvé depuis par de fort belles expériences, qu’à beaucoup d’égards, la marche des rayons sonores est semblable à celle des rayons lumineux, et que les premiers font, ainsi que les derniers, l’angle de réflexion égal à l’angle d’incidence.
  2. Il semble qu’une maison, un château, une église, un édifice quelconque, auquel aboutissent deux murs parallèles et fort longs, dont la distance est égale à la façade de l’édifice, devroit toujours produire un écho ; et cependant cela n’est point.
  3. Parce qu’il faut que l’excès de la somme de la distance du corps qui produit le son, au corps qui le réfléchit, de la distance de ce dernier à l’auditeur, sur la distance de l’auditeur au corps sonore, soit assez grand, pour que le son réfléchi, lorsqu’il se fait entendre, ne se confonde pas avec le son direct.