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aux dottrebs[1], nous voyons combien cet oiseau niais ressemble au singe par sa faculté d’imiter les mouvemens. Et il n’est point d’homme qui, dans un commerce fréquent avec d’autres hommes, n’imite involontairement leurs gestes, leurs voix, ou leurs manières.

237. Une preuve qu’il n’est pas nécessaire, pour que certains animaux soient capables d’imiter les sons, que l’homme leur serve de maître, c’est l’exemple des oiseaux qui se donnent réciproquement des espèces de leçons, sans que le disciple soit invité à l’imitation par l’espoir de quelque récompense, comme alimens ou autres semblables ; on voit aussi des perroquets qui imitent non-seulement la voix humaine, mais même le rire, le son qui naît du choc des corps, le bruit d’une porte qui roule sur ses gonds, ce-

  1. Le guignard, c’est La troisième espèce de pluvier, dont l’histoire se trouve dans Buffon (tome XV, page 136) ; il y est fait mention de son instinct imitateur.