Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/410

Cette page n’a pas encore été corrigée

réciproque de la surface intérieure de l’instrument, que l’humidité a rendue lisse, et de cette partie plus intérieure du bois, où l’humidité n’a pas encore pénétré.

231. Durant la gelée, la musique qu’on exécute dans l’intérieur des édifices, paroît plus agréable qu’en tout autre temps. La véritable cause de cette différence, n’est pas la disposition de l’air, mais celle du bois et des cordes des instrumens ; ces matières, qui alors se crispent davantage, devenant en conséquence plus poreuses, plus caves. On sait aussi qu’un luth, ou un violon un peu vieux, est plus sonore qu’un neuf ; il en est de même des vieilles cordes ; deux effets qu’il faut encore attribuer à la même cause que le précédent.

232. Le mélange d’un air libre avec un air comprimé contribue à l’amélioration du son. Mais, pour s’en mieux assurer, il faudroit construire un luth ou un violon à deux concavités, c’est-à-dire, en en plaçant une seconde avec son ouverture, au-dessus des cordes ; de