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l’air intérieur, seroit très foible et même nul ; et que le seul son qu’on entendroit alors, seroit celui qui naîtroit du choc qu’on lui donneroit par dehors ; son qui auroit de l’analogie avec celui d’un tonneau plein.

213. Il n’est pas douteux que, dans le cas où les sons passent à travers les corps solides, l’esprit, les parties pneumatiques de ce corps ne contribuent à cette transmission ; mais c’est ce dont on s’assureroit beaucoup mieux à l’aide d’un corps dur, renfermant un autre corps dur, qui seroit frappé dans l’intérieur du premier, sans le frapper lui-même, qu’à l’aide d’un corps dur, renfermant aussi un autre corps dur, qui frapperoit ses parois intérieures[1]. Ainsi prenez un

  1. Car, dans le dernier cas, on ne saurait si le son est transmis au dehors, par le moyen des esprits renfermés dans l’épaisseur du corps extérieur, ou sil l’est, parce que le corps intérieur, en frappant Les parois de celui où il est renfermé, imprime à ses parties solides un mouvement de