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mêmes, soit sur leurs propriétés, qu’après avoir, autant qu’il est possible, tout compté, mesuré, pesé et déterminé ; car ce sont les effets, les œuvres que nous avons en vue, et non de pures spéculations. Or, la physique et les mathématiques, judicieusement combinées, enfantent la pratique. Ainsi, il faut déterminer avec précision, par exemple, dans l’histoire des espaces et des corps célestes, les distances respectives des planètes, et les temps de leurs révolutions ; dans l’histoire de la terre et de la mer, la circonférence d’un grand cercle du globe terrestre, ainsi que les espaces respectifs qu’occupent à sa surface la terre et les eaux ; dans l’histoire de l’air, le degré de compression que peut endurer ce fluide, sans opposer une trop grande résistance ; dans l’histoire des métaux, leurs pesanteurs respectives ou spécifiques, et une infinité d’autres quantités de cette nature. Mais, lorsqu’on ne peut s’assurer des proportions exactes, il faut recourir à de simples estimations et à des