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Expériences et observations diverses sur les sons articulés.

192. Parmi les faits que l’on peut considérer dans cette recherche sur les sons, il en est peu d’aussi étonnans et d’aussi difficiles à expliquer que celui-ci : non-seulement le son se propage et se distribue dans la totalité d’une masse d’air sans souffrir le moindre déchet (quant à son espèce), mais même il subsiste tout entier dans les moindres parties de ce fluide. En sorte que les articulations les plus délicates et les nuances les plus légères de la voix des hommes ou des oiseaux, passent par la plus petite fente sans se confondre.

193. Quoique ces vents inégaux, qui soufflent par bouffées ou par tourbillons, servent de véhicules aux sons, et puissent les porter à des distances plus ou moins grandes, cependant ils n’empêchent pas que ces sons ne soient très distincts, et ils laissent subsister toutes leurs différences, toutes leurs nuances, dans