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primons par les mots d’extérieur et d’intérieur ; il ne s’agit point ici de sons forts ou foibles, graves ou aigus, musicaux ou non musicaux, mais de toute autre chose. Il est vrai qu’aucun son intérieur ne peut constituer un ton ; mais, d’un autre côté, un son extérieur peut être musical ou non musical. Ainsi, au lieu de distinguer avec précision les sons de ces deux espèces, nous nous contenterons d’en faire la simple énumération. Cependant, pour donner quelque idée de notre opinion sur ce sujet, nous dirons que, dans le mouvement d’où résulte un son intérieur, l’air est plutôt poussé et foulé, que fendu et coupé ; en sorte que le genre de percussion d’où naît un son intérieur, est à celui dont le son extérieur est l’effet, comme un coup est à une coupure.

188. Si nous prenons pour exemple la parole humaine, un chuchotement, plus fort ou plus foible, doit être appelé un son intérieur ; mais la prononciation à haute voix est un son extérieur. Aussi d’un simple chuchotement ne peut-il ré-