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pénètre à travers les corps solides et durs, pourvu qu’ils ne soient pas trop épais ; et à travers l’eau, genre de substance assez serré et qui exclut l’air ; mais l’effet de ce passage est de rendre la voix plus foible et plus grêle. Par exemple, si l’on bouche les trous d’un grelot d’épervier, il ne rendra plus aucun son ; ou s’il en rend encore, ce sera tout au plus un son fort sourd et fort mat. C’est ce qu’on observe aussi dans la pierre d’aigle, laquelle, comme on sait, renferme une petite pierre.

155. L’eau peut nous fournir sur ce sujet une expérience dont le résultat est aussi curieux que certain. Entrez dans un bain, en tenant à la main un petit seau ; puis ayant renversé ce seau, appliquez son orifice à la surface de l’eau bien horizontalement, et plongez-le doucement jusqu’à ce que cet orifice soit à un travers de main de la surface de l’eau ; mais tenez-le toujours bien perpendiculairement, de peur qu’en s’élevant d’un côté, il ne laisse, par l’autre, échapper